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Effacer les traces de l'âge, gommer les défauts d'un visage ou d'un corps, faire correspondre son apparence à un idéal esthétique diffusé largement par les médias et la publicité... les raisons de recourir à la chirurgie esthétique sont multiples. De plus en plus de personnes y ont désormais recours comme à la solution miracle pour que l'image réelle corresponde en tout point à l'image fantasmée que l'on a de soi. Culte de l'apparence qui privilégie le paraître à l'être ? Ou bien chance de garder la maîtrise de son corps et de regagner l'estime de soi ? Ouvrons le débat par quelques arguments.
L´harmonie entre l'esprit et le corps
Dans notre société, la vieillesse n'est plus synonyme d'un fléchissement des désirs et des projets. La vitalité de l'esprit et des facultés intellectuelles, la curiosité, l'indépendance, ne sont plus l'apanage des jeunes. Utiliser la chirurgie esthétique pour effacer les marques du temps sur le visage et le corps n'est pas toujours une manière de dissimuler son âge en paraissant plus jeune. C'est surtout un moyen de faire concorder son apparence à l'âge de son tempérament et de sa nature profonde. Le regard d'autrui pèse bien lourd sur les personnes complexées et peu sûres d'elles. A l'heure où les technologies offrent tant de possibilités, le geste chirurgical qui rétablira l'équilibre ne peut être négligé. La chirurgie esthétique, pour certains, est aussi une médecine de l'âme qui améliore le bien-être psychique et permet un épanouissement de toute la personnalité.
La chirurgie esthétique pour un mieux-être
Un nez trop épais ? Des oreilles décollées ? Un ventre trop rond ? Ces défauts ne sont pas des détails pour ceux qui en souffrent au quotidien. Chaque jour, la confrontation à son reflet dans le miroir est une torture car elle insiste sur l'écart entre l'image que l'on veut offrir et celle que l'on a réellement. Il ne s'agit pas forcément de beauté ou de désir de séduire, mais de l'impossibilité de se plaire et de se reconnaître dans une apparence que l'on rejette. Au nom de quoi refuserait-on le secours de la chirurgie esthétique pour corriger ce qui est vécu comme une disgrâce et qui génère une véritable souffrance ? Les progrès que la science met à notre portée ont la faculté de résoudre ces problèmes qui empoisonnent la vie de nombreuses personnes, hommes et femmes confondus.
Un défi à la nature ?
En utilisant la science pour modifier son apparence naturelle, l'homme joue à l'apprenti-sorcier dans un but de confort et de beauté physique sans se préoccuper des risques qu'il prend et des conséquences néfastes de telles opérations. Cet argument trouve un appui dans les dérives que les médias mettent en évidence : la recherche de l'éternelle jeunesse conduit à une multiplication d'interventions chirurgicales qui déforment les traits, parfois jusqu'à la caricature. Jouer avec son apparence en cherchant à la faire correspondre à des critères extérieurs n'est effectivement pas sans conséquences psychologiques. Vouloir ressembler à telle star de cinéma ou telle top-modèle ne peut que conduire à de violentes déceptions. Les opérations de chirurgie esthétiques doivent être mûrement réfléchies, motivées par de profondes raisons personnelles. La quête de la beauté, de la jeunesse, de la performance ne constitue pas une indication probante de chirurgie esthétique. La valeur d'une personne ne se réduit pas à son physique. Apprendre à s'accepter et à s'aimer tel que l'on est reste la méthode la plus efficace pour être bien dans sa peau et bien dans son corps.
Les techniques médicales de pointe n'ont pas éliminé tous ces facteurs de dangers potentiels. A cela s'ajoute la déception toujours envisageable devant une nouvelle apparence qui, finalement, ne convient pas davantage que l'ancienne. La nécessité d'avoir recours à un véritable expert en chirurgie esthétique limite ces risques, mais c'est alors le coût financier qui devient un obstacle. Peut-être ne s'agit-il plus, maintenant, de s'interroger sur les avantages et les inconvénients de la chirurgie esthétique, mais d'accepter simplement les bénéfices qu'elle peut offrir en encadrant sa pratique de manière à en éviter les dérives.
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Photo © Fotalia - weseetheworld
charlotte4575, 27.05.2015
