Les joies du déguisement !

Les joies du déguisement !

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Les festivités liées au Carnaval approchent à grands pas et si les enfants vont être nombreux à défiler en super-héros, animaux à poils et à plumes ou encore dotés de délicates ailes pour jouer les jolies fées, les adultes ne sont pas en reste ! Certains apprécient en effet d’entrer dans la peau d’un personnage, que ce soit à l’occasion du Mardi Gras, d’Halloween, d’une fête costumée ou d’un enterrement de vie de jeune fille/homme… Les soirées déguisées reviennent d’ailleurs en force, dans certains bars, clubs et autres festivals en vogue. Depuis quand se métamorphose-t-on ainsi ? D’où vient cet engouement pour le déguisement ? Quelle joie procure-t-il ? Et quel est l’intérêt de le décliner dans sa vie érotique ? Laissons-nous surprendre en faisant un petit tour d’horizon de la question !

 

Le déguisement : une tradition ancestrale

Le déguisement est un ensemble de vêtements et/ou d’accessoires souvent agrémenté d’un masque ou de maquillage dont le but est de nous rendre méconnaissable – là est toute la nuance avec le costume ! Si le déguisement tel qu’on l’appréhende aujourd’hui est surtout festif et porté à l’occasion d’évènements bien déterminés comme le Carnaval ou encore Halloween, il a été introduit très tôt à l’occasion de rituels païens en lien avec les astres, les étapes de l’année, pour invoquer les esprits afin de s’assurer de bonnes récoltes, etc.  On peut considérer les Lupercales, célébrations qui avaient lieu dans la Rome antique à la mi-février, ainsi que les fêtes Dionysiaques grecques comme les prémices du Carnaval. L’Église catholique, réticente à ces fêtes païennes a préféré se les approprier en établissant son propre calendrier et en institutionnalisant le Carnaval qui précède la période du Carême.  Si les masques ont depuis toujours participé à des rituels, ils ont commencé à être utilisés comme déguisement au Moyen-âge. Le but était d’assurer l’anonymat de celui qui le portait. Cette fonction était importante car on avait coutume de se travestir exagérément pour se moquer tantôt des puissants, tantôt de ses ainés ! Le divertissement central du Carnaval était d’autre part l’inversion des rôles : les maîtres se déguisaient en esclaves, les riches en pauvres, les enfants en adultes, les filles en garçons… Les classes sociales et les genres tombaient le temps de la Fête. Enfin, l’imaginaire bestiaire - cheval, ours, âne - a longtemps dominé pour marquer la proximité de l’homme avec la nature. De nos jours, on peut se déguiser à de nombreuses occasions, du Carnaval à l’enterrement de vie de jeune fille/homme, en passant par les soirées à thèmes. Et certains ne ratent pas une occasion !

 

Le « pouvoir » du déguisement

Le Carnaval est traditionnellement associé à l’outrance, au grotesque. Il incarne la démesure, une parenthèse de liberté et d’abandon des conventions sociales avant le long Jeûne du Carême. C’est le temps du gras - viande, beignets – et des franches rigolades. Pas étonnant que le déguisement soit non seulement fédérateur mais qu’il désinhibe et décuple encore les effets de la fête !  Le déguisement permet aussi paradoxalement à certains de montrer qui ils sont. S’ils ont des goûts très marqués, qu’ils aiment l’excentricité, ils vont choisir des déguisements qui leur correspondent et qui leur permettent de s’affirmer, ce qu’ils n’oseront pas forcément faire au quotidien.  Au Japon par exemple, se déguiser est devenu un phénomène de grande ampleur. Chaque dimanche a lieu dans la capitale un rassemblement avec des déguisements tous plus excentriques les uns des autres : Comtesses-Dracula, garçons soubrette, poupées futuristes… Puis les participants rentrent chez eux en ayant pris soin de se changer entre temps… Se travestir permet d’incarner un personnage qui nous fait rêver et nous semble inatteignable, ou au contraire de mettre en avant des facettes de nous moins glorieuses. Ainsi Sally Foster, professeur de psychologie explique que « porter des costumes de méchants permet aux gens d'exprimer en toute sécurité et même créativité leur côté sombre sans culpabilité ». Se déguiser représente aussi pour beaucoup un exutoire. Celui qui se métamorphose entre dans la peau d’un autre et s’éloigne ainsi de sa réalité. Il peut, le temps de la Fête, s’inventer une nouvelle identité et oublier les tracas du quotidien. Enfin, se déguiser c’est retomber en enfance. C’est drôle et terriblement ludique !

 

Se déguiser pour pimenter sa vie intime …

Il n’est pas toujours facile pour le couple de sortir de sa routine sexuelle. Certains tentent alors des expériences pour relancer le désir. Les plus classiques vont du sex toys aux positions encore inexplorées, en passant par les endroits insolites ou les gages érotiques ! On ne pense pourtant pas souvent au déguisement. Si celui-ci est souvent associé à l’univers fétichiste, il peut être utilisé d’une façon moins ritualisée et ostentatoire. S’il est prouvé que certaines matières comme le latex, le cuir ou le satin font monter l’excitation, on peut envisager d’associer le déguisement à un jeu de rôle. Dans ce cas, les partenaires élaborent ensemble un scénario dans lequel chacun joue un personnage qui essaie de séduire l’autre. Le fait d’être déguisé au cœur d’une mise en scène renouvelle l’intérêt réciproque, permet de partager ses fantasmes, de faire monter le désir et d’assumer pleinement ses envies ! 

Aimez-vous vous déguiser ? Si oui, à quelle occasion ? Carnaval, soirées à thème ? Avez-vous déjà pensé au déguisement comme jeu de séduction ? Vos témoignages nous intéressent !

PS : le travestisme, le fétichisme ou toute autre orientation sexuelle est tolérée sur notre site !

 

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charlotte4575, 09.02.2023