Le minimalisme : un mode de vie

Le minimalisme : un mode de vie

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L’objectif du minimalisme est de se concentrer sur ce qui nous est vraiment utile pour vivre bien et mieux. Adopter ce style de vie signifie éliminer les excès, les choses superflues, pour ne garder que l’indispensable. Adopter des principes minimalistes, c’est faire des économies non négligeables, se découvrir des talents créatifs, apprendre à être patient et surtout se poser les bonnes questions : qu’est-ce qui compte vraiment pour moi ? De quoi ai-je réellement besoin ? Puis-je vivre mieux avec moins ? Nous abordons dans cet article différents aspects du minimalisme.

 

Adopter le minimalisme

En se délestant de l’inutile, on apprend à savourer l’essentiel. Dans notre société moderne, axée sur la croissance, on nous pousse constamment à acheter, à posséder davantage à travers les publicités ultra présentes, les magazines etc. On nous fait croire qu’acheter ceci ou cela nous rendra plus heureux. Mais il est essentiel de faire la différence entre les acquisitions porteuses de sens, qui nous rendent vraiment heureux, et celles que l’on veut pour fanfaronner ou encore les achats compulsifs qu’on regrette. Exemple : nos armoires, nos tiroirs, nos garages, nos greniers pleins à craquer nous rendent-ils plus heureux ? A bien y réfléchir, il serait possible de vivre avec 1/3 des biens que l’on possède…  Il s’agit donc de trouver un équilibre entre le trop et le trop peu, de se donner du temps à la réflexion : j’achète une nouvelle voiture parce que j’en ai réellement besoin ou pour en avoir une plus belle que mon voisin (signe extérieur de richesse) ? J’achète un nouveau vêtement parce que j’en ai besoin, pour suivre la mode ou sous le coup du stress, pour compenser ?

 

Refuser de consommer

Les sociologues les appellent les « décroissants », les gens qui refusent de consommer toujours plus et s’insurgent en quelque sorte contre la spirale de la société de consommation. Alors qu’une grande partie de la population ne songe qu'à augmenter son pouvoir d'achat, les « décroissants » préfèrent travailler moins, gagner moins et dépenser moins. Leur objectif est de diminuer progressivement leur consommation en adoptant un mode de vie économe, souvent basé sur le système D. Les « décroissants » ne sont pas avares, mais souvent des écolos qui veulent économiser l'énergie, l'eau, l'électricité, l'essence, qui se déplacent le moins possible en voiture ou en avion, mangent des aliments bios, des produits du terroir avec le souci de limiter les emballages, les déchets etc. Le CREDOC estimait en 2018 que 14% des consommateurs français s’étaient tournés vers une « frugalité choisie ».

Autre modèle : les personnes qui vivent chichement, qui optent volontairement pour une vie modeste, avec la particularité de n’avoir aucun problème d’argent. Elles ont simplement, en dépit de moyens financiers suffisants, décidé de dépenser le minimum. Cela peut-être aussi une forme d’avarice.

 

Privilégier la qualité et le fait-main

Adopter le minimalisme, c’est chercher par exemple à fabriquer ou réutiliser un maximum ce que l’on possède : vêtements, ustensiles, meubles, linge de maison etc.  C’est le plaisir de les recycler, de les réutiliser tout en continuant à les apprécier. On peut par exemple refaire la décoration d’une pièce sans tomber dans la facilité en achetant du neuf, opter pour des produits d’occasion ou pourquoi pas bricoler, rénover ou restaurer soi-même. Laisser libre cours à sa créativité peut être très enrichissant et transforme nos objets en pièces uniques et personnalisées !  On l’oublie souvent mais on peut faire énormément de choses soi-même ! C’est une démarche qui dénote un certain courage et de la patience. C’est s’attacher à des valeurs qualitatives plutôt que quantitatives et fastueuses. C’est aussi partir à la découverte de l’intérieur de soi et arrêter de se laisser influencer par l’extérieur…

 

Pour finir, nous avons à peu près tous les mêmes besoins (besoin d’un logement, d’une voiture, de vêtements, de se nourrir etc.) Nos désirs et tentations en revanche peuvent être très variés, et changer continuellement. Tout est une question de priorité, de choix, de valeur, de philosophie. C’est aussi se permettre de lâcher prise, de déstresser. Si les peuples dits « primitifs » tels que les aborigènes d’Australie ou les indiens d’Amazonie ne connaissent pas le stress, c’est parce que leur mode de vie, en connexion avec la nature, est très simple et minimaliste. Le bonheur résiderait-t-il dans la simplicité ?...

 

Que vous inspire ce sujet ? Avez-vous l’impression de dépenser trop ou au contraire avez-vous fait le choix de vivre heureux « modestement » alors que vous pourriez vous offrir davantage ? Attachez-vous de l’importance au « vivre mieux avec moins » ?

 

Photo © Adobe – Auteur : FollowTheFlow

Betty_Nelly, 14.01.2021