11 | 7753 Consultations
Existe-t-il une définition universelle de la réussite ? Au-delà des préoccupations matérielles, chacun est tôt ou tard confronté à cette question existentielle. Ai-je réussi ma vie ? Suis-je heureux ? Ai-je choisi cette vie ou d’autres personnes l’ont-elles choisie à ma place ? Ces questions, on se les pose rarement ou on ne prend pas le temps de se les poser. Il importe pourtant de définir ce qui compte pour soi afin de comprendre à quel type de réussite on aspire. Une étude internationale effectuée en janvier 2011 par l´ESSEC sur ce thème montre que le sentiment de réussite est fondé sur des valeurs plus humaines que matérielles et plus collectives qu’individuelles. Voici un petit tour d’horizon des différents concepts de réussite.
Une réussite influencée par des parents et par la société
Certaines personnes ont subi un système qui part de l’école et qui les a amenés dans un travail qu’elles aiment peu ou pas. Soit ce sont leurs parents qui ont choisi leur métier, soit ce sont leurs professeurs. Effectivement, nos parents nous ont toujours dit qu’il fallait se marier, avoir des enfants et un « bon » travail. Dans des familles aisées, voitures, belles maisons, œuvres d’arts, des enfants qui font de grandes écoles etc. coulent de source. Ces notions culturelles et matérielles témoignent-elles néanmoins d’un bonheur réel ? Devenir célèbre, ressembler à un idéal de beauté, gagner de l’argent et en vouloir toujours plus, n’est-ce pas être hypnotisé par un système qui ne permet pas de se poser et de réfléchir au vrai sens de la vie ?
Partir de rien, une source de motivation
« Réussir, c’est aller d’échec en échec sans perdre son enthousiasme », disait Winston Churchill. L’existence est faite pour que l’individu progresse et s’améliore. Les épreuves et les situations traversées au cours de notre vie servent à nous faire grandir et à nous épanouir. Aussi bizarre que cela puisse paraître, la souffrance contribue à vouloir être plus heureux et cela constitue une progression vers le bonheur. Des études démontrent que les personnes qui connaissent davantage de plénitude ont connu bien des difficultés. Elles sont en mesure de rebondir plus facilement, s’en trouvent grandies et par conséquent plus heureuses. En revanche, celles qui n’auraient jamais connu de réels problèmes existentiels seraient moins enclines à apprécier la beauté de leur existence. Parce qu’il ne part de rien, pour celui qui trime pour réussir professionnellement, la réussite passe avant tout par le besoin de reconnaissance de son entourage.
Se réaliser, s’accomplir
Pour la majorité, réussir sa vie, c’est s’accomplir, réaliser ses projets. Ce n’est pas uniquement se contenter de vivre selon ses valeurs, d’être un ami fidèle, un bon manager, un bon croyant, un bon père, il s’agit plutôt de fonder une famille et de la rendre heureuse, de créer son entreprise ou une association, de mener concrètement un projet à son terme, faire un voyage humanitaire pour construire une éolienne et emmener l’eau dans la brousse, composer une chanson, monter un groupe ou bien écrire un livre. Dans le fait de réaliser, il y a une intention, un projet et un résultat. Dans la notion de réussir sa vie, il y a toujours de l’engagement, c’est à dire une intention et du courage pour passer à l’acte et concrétiser. Puis, il y a le désir de transmission, à ses enfants par exemple, et la recherche de l’équilibre entre vie familiale, professionnelle ou sociale. On peut donc plus ou moins réussir sa vie, selon ce que l’on réalise, selon ce que l’on transmet et selon l’équilibre que l’on a atteint ou pas.
Être en accord avec soi-même
Et si réussir dans la vie, c’était avant tout être en accord avec soi-même ? Certains avouent avoir réussi leur vie en faisant des choix au-delà de l´éphémère, en chérissant des gens, en se consacrant à leurs enfants, en se tournant vers leur bien-être intérieur et le bonheur de partager. Réussir dans la vie, ce n’est pas répondre à un idéal collectif, c’est construire sa propre définition du bonheur et en faire l´expérience, quoi que cela implique. C´est se découvrir personnellement, se donner la chance de faire des expériences, même si ces dernières vont à l’encontre des mouvances populaires. Le bonheur peut être aussi simple que de s’ouvrir aux nouvelles idées et façons de penser, de rester ouverts aux technologies modernes, de continuer à apprendre, de laisser de nouvelles compétences se développer, et pour finir de réfléchir à ses erreurs et à tout ce qu’on en a appris. C’est tout cela qui nous permet d’avancer.
Et vous quelle est votre conception de la réussite ? Êtes-vous fiers de votre parcours, avez-vous des remords ? Vos commentaires nous intéressent.
Photo © Fotolia - Chlorophylle
Betty_Nelly, 16.02.2017